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Glissement de terrain : protégez votre terrain

26 • Avr • 2025 | Bâtiment

Un glissement de terrain est un phénomène naturel où les masses de sol, de roches ou de débris perdent brutalement leur stabilité et glissent sur une pente. Que ce soit à cause d’une pluie persistante, d’un chantier mal préparé ou d’une pente mal entretenue, les conséquences peuvent être lourdes : maisons fissurées, terrains éventrés, routes coupées.

Particuliers comme professionnels sont concernés. Car si le sol se met en mouvement, c’est tout votre patrimoine qui peut vaciller. Là où certains voient un simple affaissement, c’est parfois le début d’une catastrophe annoncée : perte de valeur immobilière, travaux coûteux, voire dangers pour la sécurité des habitants. Mieux vaut prévenir que réparer.

Comprendre le phénomène de glissement de terrain

Qu’est-ce qu’un glissement de terrain ?

Un glissement de terrain, c’est lorsque le sol perd pied, au sens propre. Sous l’effet de l’eau, de la gravité ou d’une fragilisation progressive, une masse de terre, de roches ou de matériaux se décroche et descend une pente. Parfois brutal, parfois lent et insidieux, ce mouvement peut déstabiliser des habitations, couper des routes ou endommager des infrastructures.

En France, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) estime que 20% du territoire est exposé au risque de glissements de terrain.

En 2024, à Saint-Paul-de-Varces (Isère), un glissement de terrain a englouti une route départementale sur plusieurs mètres, rappelant que même les zones périurbaines sont vulnérables.

Le glissement de terrain n’épargne ni les grandes villes ni les petits villages. Là où la terre semble solide, elle peut cacher des failles prêtes à se réveiller au premier coup de pluie.

Quelles sont les causes principales d’un glissement de terrain ?

Sous la surface, plusieurs ennemis agissent en secret. Certains sont naturels, d’autres sont de notre fait.

Facteurs naturels

1. Les pluies intenses

Lorsque le ciel tombe sur la terre, la terre finit parfois par tomber aussi. Une pluie soutenue peut saturer le sol en eau, le rendant glissant et instable.

Selon Météo-France, une hausse de 20 % des précipitations extrêmes est prévue d’ici 2050, augmentant mécaniquement le risque de glissements.

2. Les séismes

Un simple frémissement sous la croûte terrestre peut suffire à rompre l’équilibre. Lors d’un séisme, les vibrations peuvent désolidariser les couches du sol, provoquant des glissements immédiats ou différés.

3. L’érosion naturelle

Le travail de sape du vent, de l’eau et du gel peut user lentement les pentes, comme un sculpteur invisible. À la longue, le terrain perd sa cohésion et finit par céder.

Facteurs humains

1. La déforestation

Couper les arbres, c’est souvent couper la dernière corde qui maintenait le sol en place. Sans leurs racines pour ancrer la terre, les pentes deviennent vulnérables.

À Madagascar, 90% des glissements de terrain sont liés à la déforestation, selon une étude de l’IRD.

2. Les aménagements mal maîtrisés

Construire sans tenir compte du relief ou du type de sol, c’est parfois bâtir sur du sable mouvant. Un terrassement mal pensé, un drainage absent, ou un lotissement construit sans étude de sol sérieuse peuvent transformer un simple jardin en future coulée de boue.

Comment reconnaître les premiers signes d’un glissement de terrain ?

Un glissement de terrain ne prévient pas toujours… mais il laisse souvent des indices. À condition de savoir où regarder.

1. Les fissures

Des fissures inhabituelles dans le sol, sur les murs ou les routes peuvent annoncer un mouvement de terrain. Elles apparaissent souvent de manière progressive avant un glissement majeur.

2. Les affaissements

Un trottoir qui se creuse, un muret qui penche : ces déformations sont des signaux d’alerte. Un terrain qui commence à s’affaisser montre que ses couches internes ne tiennent plus leur rôle de soutien.

3. Les déformations du sol

Un arbre qui s’incline, une clôture qui se tord, un terrain qui « ondule » anormalement : tous ces phénomènes doivent interpeller. Là où le sol bouge, le risque est en marche.

Comment protéger son terrain contre un glissement de terrain ?

Diagnostic et analyse préalable

Avant de poser la moindre pierre, il faut connaître le terrain sur lequel on marche. La première étape pour se protéger d’un glissement de terrain est de faire appel à un géotechnicien. Ce spécialiste analyse la structure du sol, sa stabilité et sa capacité à supporter des charges.

L’étude de sol permet d’identifier les risques spécifiques à votre terrain : présence d’argile gonflante, saturation en eau, pente instable. À cela s’ajoute la cartographie des risques, disponible auprès de services publics comme le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), qui montre les zones déjà touchées ou exposées aux glissements de terrain.

En France, près de 16 000 communes sont aujourd’hui reconnues en zones à risques de mouvement de terrain, selon le Ministère de la Transition Écologique. Ce n’est donc pas un danger réservé aux montagnes.

Solutions techniques de stabilisation du terrain

Une fois le diagnostic posé, il est temps de consolider votre terrain. Plusieurs solutions existent pour éviter que la terre ne fasse faux bond.

Murs de soutènement

Le mur de soutènement agit comme un véritable bouclier. Il retient la terre et empêche sa progression en cas de surcharge ou de pluie intense.

Construit en béton armé, en pierres ou en gabions, il doit être dimensionné précisément selon la pression exercée par la masse de sol. Un mur trop faible pourrait non seulement se fissurer, mais aussi aggraver la situation en canalisant mal les écoulements d’eau.

À noter : un mur mal conçu, sans drainage, peut devenir un piège à eau et provoquer un glissement au lieu de le prévenir.

Systèmes de drainage des eaux

L’eau est l’ennemi n°1 de la stabilité du sol.

Un bon drainage est donc indispensable. Il permet d’évacuer l’eau de pluie, d’éviter la saturation du sol et de limiter l’apparition de poussées hydrauliques.

On utilise souvent des drains enterrés (drains agricoles) associés à des fossés ou des canalisations.

D’après l’INRAE, un terrain saturé en eau voit sa cohésion diminuer de 40% à 60%, augmentant drastiquement le risque de glissement.

Installer un système de drainage adapté, c’est offrir au terrain la possibilité de respirer, même lors des plus gros orages.

Ancrages et géotextiles

Quand la pente est particulièrement raide ou fragile, des ancrages métalliques peuvent être installés pour renforcer la cohésion du terrain en profondeur.

En complément, les géotextiles (tissus techniques posés sur ou sous la surface) stabilisent la couche supérieure du sol et empêchent l’érosion.

Ces dispositifs permettent de “coudre” le terrain, comme on recoudrait une toile fragile prête à se déchirer sous la pression.

Bonnes pratiques au quotidien pour limiter les risques

Protéger son terrain contre un glissement de terrain ne se résume pas à de gros travaux. Certaines bonnes pratiques simples jouent aussi un rôle clé.

Entretenir ses pentes

Une pente négligée, c’est un risque qui grandit en silence. Il est essentiel de :

  • Végétaliser les talus pour maintenir le sol grâce aux racines ;
  • Éliminer les zones d’accumulation d’eau ;
  • Contrôler régulièrement l’apparition de fissures ou de déformations.

Un talus couvert d’herbe ou de buissons absorbe mieux l’eau et résiste mieux aux assauts du temps.

Éviter de modifier le relief sans expertise

Terrasser un talus, ajouter une piscine, creuser sans étude de sol : autant d’actes anodins en apparence qui peuvent déclencher un glissement de terrain.

Chaque modification du relief modifie aussi l’équilibre des forces dans le sol. Une pente trop coupée ou une surcharge mal évaluée peut suffire à provoquer une instabilité.

Que faire en cas de risque ou de glissement de terrain avéré ?

Démarches préventives

Quand le sol commence à donner des signes de faiblesse, chaque minute compte.

La première démarche est de signaler immédiatement la situation aux autorités locales : mairie, préfecture ou service de sécurité civile. Leur rôle est de cartographier les zones à risques, d’évaluer les dangers et de coordonner d’éventuelles mesures d’évacuation.

En parallèle, il est important de vérifier votre assurance habitation.

Toutes les assurances ne couvrent pas les dégâts liés aux mouvements de terrain. En France, seuls les événements reconnus par un arrêté de catastrophe naturelle permettent d’activer cette garantie spécifique.

En 2022, selon la CCR (Caisse Centrale de Réassurance), plus de 1300 communes ont bénéficié d’une reconnaissance de catastrophe naturelle liée à des mouvements de terrain.

Mieux vaut prévenir en adaptant son contrat plutôt que subir de lourdes pertes sans être indemnisé.

Conduite à tenir en situation d’urgence

Face à un glissement de terrain en cours, la priorité est l’évacuation rapide.

Évitez de rester à proximité des pentes instables, même si elles semblent immobiles. Un terrain qui craque, qui se fissure ou qui se déforme est un terrain prêt à céder d’un instant à l’autre.

Il est crucial de communiquer avec vos voisins, d’alerter les secours, et de s’organiser pour assurer la sécurité de tous les habitants.

Si possible, coupez l’électricité et le gaz avant de quitter les lieux pour éviter tout risque supplémentaire.

Chez Score Expertises, nous savons qu’un glissement de terrain n’attend pas votre feu vert pour se produire. Il faut donc anticiper, agir vite et garder son sang-froid.

Conclusion

Le glissement de terrain est un risque silencieux, mais pas imprévisible. En réalisant une étude de sol, en installant les bonnes protections et en restant vigilant aux signes d’instabilité, il est possible de limiter considérablement les dégâts.

Attendre que le sol parle n’est jamais la bonne stratégie. Mieux vaut anticiper que subir. Faites réaliser un diagnostic de votre terrain dès maintenant, sécurisez votre patrimoine, et construisez votre avenir sur des bases solides.

FAQ sur le glissement de terrain

Comment prévenir un glissement de terrain sur mon terrain ?

Faites réaliser une étude de sol par un expert, installez un drainage efficace et renforcez les zones sensibles avec des murs de soutènement.

Quels sont les signes avant-coureurs d’un glissement de terrain ?

Fissures dans le sol, affaissements localisés, déformations des structures et inclinaisons inhabituelles sont les principaux signaux d’alerte.

Mon terrain est-il en zone à risque de glissement de terrain ?

Consultez la cartographie des risques de votre commune ou demandez une analyse précise par un géotechnicien spécialisé.

Quel est le coût moyen pour sécuriser un terrain contre un glissement de terrain ?

Selon l’ampleur du risque, les travaux peuvent coûter entre 5 000 € et 50 000 €, étude et stabilisation comprises.

Mon assurance habitation couvre-t-elle les dégâts d’un glissement de terrain ?

Oui, mais uniquement si l’état de catastrophe naturelle est reconnu par arrêté officiel ; sinon une garantie spécifique est nécessaire.

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