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Fissure maison ancienne : que faire

24 • Fév • 2025 | Fissure

Les fissures sur les murs d’une maison ancienne sont comme des rides sur un visage : elles témoignent du temps qui passe. Mais si certaines sont anodines, d’autres peuvent cacher des failles plus sérieuses.

Ignorer ces signes, c’est comme rouler les yeux fermés sur une route accidentée : on prend le risque de découvrir les dégâts trop tard. C’est pourquoi il est essentiel de savoir différencier une microfissure superficielle d’une fissure structurelle, signe d’un mouvement du bâtiment.

Dans cet article, nous allons vous guider, étape par étape, pour identifier la gravité des fissures, comprendre leurs causes et savoir comment réagir. Car dans le bâtiment, comme dans la vie, mieux vaut prévenir que guérir. Et une intervention précoce peut vous éviter des travaux coûteux et complexes.

Étape 1 – Identifier les fissures : types, taille et localisation

Lorsqu’une fissure apparaît sur un mur, il est essentiel de comprendre ce qu’elle révèle avant d’envisager toute réparation. Chez Score Expertises, nous savons qu’une simple fissure peut être le symptôme d’un désordre structurel ou, au contraire, un phénomène superficiel sans conséquence. Tout repose sur une identification rigoureuse, basée sur trois critères clés : le type, la taille et la localisation.

Les différents types de fissures

Pour la comprendre, il faut d’abord en identifier la nature. Voici les principales catégories à surveiller.

Microfissures (moins de 0,2 mm) : superficielles et sans gravité

Les microfissures sont de fines craquelures, souvent invisibles à l’œil nu. Elles apparaissent généralement sur les enduits ou les peintures, sans affecter la structure du bâtiment. Causées par le retrait des matériaux après séchage, elles sont surtout esthétiques.

Si la largeur ne dépasse pas 0,2 mm, aucune intervention structurelle n’est nécessaire. Un simple rebouchage avec un enduit adapté suffit.

Fissures fines (0,2 à 2 mm) : signe de mouvements légers

Les fissures fines traduisent de légers mouvements du bâtiment, fréquemment liés à des variations climatiques ou à un tassement du sol. Elles peuvent apparaître autour des ouvertures (fenêtres, portes) ou sur les murs intérieurs.

Si la fissure reste stable, un contrôle annuel suffit. En revanche, si elle s’élargit ou se prolonge, il faut approfondir l’analyse.

Fissures structurelles (plus de 2 mm) : danger

Au-delà de 2 mm, une fissure n’est plus anodine. Elle peut révéler des tensions structurelles, comme un affaissement de fondation ou un mouvement de terrain. Les fissures structurelles sont généralement accompagnées d’autres signes : portes qui coincent, sols qui se déforment, bruit de craquement.

Une fissure de plus de 2 mm, surtout si elle évolue rapidement, nécessite une expertise.

Localisation et orientation des fissures

L’emplacement et la direction des fissures donnent de précieuses indications sur leur origine.

Fissures horizontales : souvent dues à la dilatation

Les fissures horizontales apparaissent habituellement sur les façades exposées au soleil. Elles résultent des cycles de dilatation et de contraction des matériaux. En l’absence d’autres désordres, elles restent souvent superficielles.

Fissures verticales : liées au tassement du bâtiment

Une fissure verticale, essentiellement si elle se situe sur un mur porteur, peut indiquer un tassement différentiel des fondations. Si elle traverse l’enduit et la maçonnerie, une expertise s’impose.

Fissures en escalier : typiques des problèmes structurels

Les fissures en forme d’escalier suivent les joints des briques ou des parpaings. Elles traduisent un mouvement structurel, lié à des instabilités du sol. C’est un signal d’alarme à ne pas ignorer.

Étape 2 – Analyser la gravité des fissures

Une fois les fissures identifiées, l’étape suivante consiste à évaluer leur gravité. C’est ici que l’expertise prend tout son sens.

L’objectif : distinguer les fissures superficielles de celles qui nécessitent des travaux correctifs.

Critères pour évaluer la gravité

Plusieurs paramètres permettent de juger si une fissure représente un danger pour la stabilité du bâtiment :

  1. Largeur, longueur, profondeur :
    • Moins de 0,2 mm : microfissure, esthétique.
    • 0,2 à 2 mm : fissure fine, à surveiller.
    • Plus de 2 mm : fissure structurelle, intervention nécessaire.
  2. Emplacement :
    • Sur un mur porteur ou une façade, la vigilance est de mise.
    • Une fissure sur un mur intérieur non porteur est généralement moins préoccupante.
  3. Présence d’infiltrations ou d’humidité :
  • Une fissure active laisse parfois passer l’eau, entraînant des dégâts supplémentaires. C’est souvent un indice d’un problème structurel sous-jacent.

Selon l’Agence Qualité Construction (AQC), 70 % des désordres liés aux fissures trouvent leur origine dans des mouvements de sol (source : Baromètre Pathologies du Bâtiment, 2022).

Suivi de l’évolution

Une fissure stable n’appelle pas les mêmes mesures qu’une fissure évolutive. Le suivi régulier permet de déterminer si l’ouverture s’aggrave.

  1. Utilisation de témoins de fissure :
    Des témoins en plâtre ou des jauges graduées permettent de surveiller l’évolution. Si la fissure se rouvre après la pose du témoin, le mouvement est actif.
  2. Relevés réguliers :
    Mesurer la largeur tous les mois, surtout pendant les périodes de sécheresse ou de fortes pluies, permet de repérer une activité saisonnière.
  3. Photographies pour documenter l’évolution :
    Photographier la fissure sous le même angle et avec une échelle de mesure permet de comparer l’évolution dans le temps.

Si une fissure s’élargit de plus de 0,2 mm en 6 mois, il est temps de faire appel à un professionnel pour un diagnostic approfondi.

Étape 3 – Identifier les causes des fissures

Les causes peuvent être multiples, allant de l’usure naturelle du bâtiment aux conditions environnementales. Voici les principaux coupables.

Facteurs liés à la maison

Certaines fissures trouvent leur origine directement dans la structure du bâtiment lui-même. Avec le temps, les matériaux se déforment, les fondations travaillent, et des tensions apparaissent.

  1. Vieillissement des matériaux
    Comme tout ouvrage, une maison ancienne subit l’usure du temps. Les enduits se dessèchent, les joints se fragilisent, les planchers peuvent se déformer. Les fissures superficielles qui apparaissent sont souvent le reflet de ce vieillissement naturel. Si elles restent stables, elles sont généralement sans gravité.
  2. Défauts de construction initiaux
    Un bâtiment mal conçu porte en lui les germes de futurs désordres. Une mauvaise mise en œuvre des fondations, un ferraillage insuffisant ou un séchage trop rapide du béton peuvent provoquer des fissures précoces. Selon la Fédération Française du Bâtiment, 30 % des fissures structurelles trouvent leur origine dans des erreurs de construction (source : FFB, 2021).
  3. Problèmes de fondations
    Les fondations sont les pieds de la maison. Si elles bougent, toute la structure suit. Un sol mal stabilisé, un sous-sol argileux ou des fondations insuffisamment profondes peuvent provoquer des tassements différentiels. Résultat : des fissures verticales ou en escalier sur les murs porteurs.

Facteurs environnementaux

La maison n’évolue pas seule. Son environnement joue un rôle majeur dans l’apparition des fissures.

  1. Mouvements de sol : retrait-gonflement des argiles
    Les sols argileux sont comme des éponges. En période de sécheresse, ils se rétractent, créant des vides sous les fondations. À l’inverse, lors des fortes pluies, ils gonflent, exerçant une pression sur les structures. Selon le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), 48 % du territoire français est exposé à ce risque (source : BRGM, 2022).
  2. Infiltrations d’eau et humidité
    L’eau s’infiltre dans les fissures existantes, fragilise les matériaux et peut même entraîner des déformations structurelles. Les fissures horizontales, en particulier sur les murs bas, sont souvent le signe d’une humidité excessive.
  3. Sécheresse ou fortes pluies
    Les épisodes climatiques extrêmes, de plus en plus fréquents, mettent les bâtiments à rude épreuve. Une sécheresse prolongée suivie de fortes précipitations provoque des mouvements de sol soudains, sources de fissuration. En 2022, plus de 10 000 sinistres liés à la sécheresse ont été déclarés en France (source : Ministère de la Transition écologique).

Étape 4 – Faire appel à un expert pour un diagnostic précis

Face à une fissure, il n’est pas toujours facile de savoir si l’on doit s’inquiéter ou non. C’est là qu’intervient l’expert en bâtiment. Son rôle : diagnostiquer la gravité du désordre, identifier la cause et proposer les solutions adaptées.

Quand contacter un professionnel ?

Certaines situations nécessitent une expertise sans attendre :

  1. Fissures évolutives ou supérieures à 2 mm
    Une fissure qui s’élargit rapidement ou dépasse 2 mm de largeur n’est jamais anodine. C’est un signe clair que la structure subit des contraintes. Un diagnostic s’impose.
  2. Murs porteurs affectés
    Lorsqu’une fissure touche un mur porteur, la stabilité du bâtiment peut être compromise. Les fissures verticales ou en escalier sont particulièrement préoccupantes.
  3. Présence d’infiltrations ou de déformation structurelle
    Si la fissure laisse passer l’eau, si les portes coincent ou si les planchers se déforment, l’intervention d’un expert devient urgente.

Choisir le bon expert

Tous les professionnels ne se valent pas lorsqu’il s’agit de fissures. Il est important de s’adresser à un spécialiste compétent et indépendant.

  1. Bureau d’étude structure
    Il intervient pour des analyses approfondies, notamment si les fissures touchent les fondations ou la charpente. Il peut réaliser des sondages géotechniques si le sol est en cause.
  2. Expert en bâtiment indépendant
    Un expert comme Score Expertises offre une analyse objective, sans conflit d’intérêt. Son diagnostic permet de connaître la cause des fissures et de déterminer les réparations nécessaires.
  3. Architecte spécialisé
    Pour les bâtiments anciens ou classés, un architecte peut apporter un regard complémentaire, notamment sur la conservation des matériaux d’origine.

Étape 5 – Réparer les fissures selon leur gravité

Une fois la cause des fissures identifiée, il est temps de passer à la réparation. Mais attention : chaque fissure demande une solution adaptée. Reboucher sans traiter l’origine, c’est comme éponger une fuite sans couper l’arrivée d’eau.

Petites fissures superficielles : une question d’esthétique

Les petites fissures, souvent inférieures à 0,2 mm, sont généralement sans gravité structurelle. Elles se limitent à la surface des enduits ou des peintures.

  1. Rebouchage avec un enduit de réparation
    Un enduit de rebouchage souple suffit pour combler ces microfissures. Il faut veiller à bien nettoyer la fissure avant application pour garantir une bonne adhérence.
  2. Ponçage et peinture
    Une fois l’enduit sec, un léger ponçage permet d’obtenir une surface lisse, prête à être repeinte.

Si les microfissures réapparaissent après réparation, cela peut indiquer un mouvement structurel léger. Il faudra alors surveiller l’évolution.

Fissures plus importantes : traiter en profondeur

Les fissures comprises entre 0,2 et 2 mm sont souvent le signe de mouvements du bâtiment, liés au sol ou à la structure. Si elles restent stables, des réparations ciblées suffisent.

  1. Injection de résine ou de mortier
    Pour combler les fissures traversantes, on utilise une résine expansive ou un mortier de scellement. Ces produits assurent l’étanchéité et renforcent la cohésion du mur.
  2. Reprise des joints de maçonnerie
    Sur les façades en pierre ou en brique, il peut être nécessaire de refaire les joints endommagés. Cela évite que l’eau ne s’infiltre et n’aggrave le problème.

Une fissure de plus de 1 mm qui évolue de plus de 0,2 mm en 6 mois doit alerter. Il est alors indispensable de faire appel à un expert.

Fissures structurelles : sécuriser avant tout

Les fissures dépassant 2 mm sont souvent symptomatiques d’un désordre structurel. Elles peuvent menacer la stabilité du bâtiment si elles ne sont pas traitées à temps.

  1. Reprise en sous-œuvre des fondations
    Si les fissures sont dues à un affaissement du sol, il peut être nécessaire de renforcer les fondations. Cela peut se faire par micropieux, par injection de résine expansive ou par longrines de reprise.
  2. Renforcement des murs porteurs
    Si les murs sont touchés, des techniques comme le clavage (pose de tirants) ou la pose de chaînages peuvent stabiliser la structure.

Étape 6 – Prévenir l’apparition de nouvelles fissures

Réparer une fissure, c’est bien. Mais éviter qu’elle ne réapparaisse, c’est encore mieux. La prévention repose sur un entretien régulier et une vigilance face aux mouvements du sol.

Entretien régulier : la première ligne de défense

  1. Vérification de la toiture, des gouttières et des façades
    Un toit en bon état empêche les infiltrations, qui peuvent fragiliser la structure. Les gouttières doivent évacuer l’eau loin des fondations.
  2. Drainage efficace pour éviter l’humidité
    Un sol mal drainé favorise les tassements. Installer un drain périphérique permet d’éloigner l’eau des fondations.

Vérifiez aussi les joints des menuiseries. Une fenêtre mal étanchéifiée peut laisser l’eau s’infiltrer dans les murs.

Surveillance des mouvements de sol : anticiper pour mieux protéger

  1. Installer des témoins pour un suivi
    Les témoins de fissure, en plâtre ou sous forme de jauges graduées, permettent de mesurer l’évolution. Si le témoin se casse, la fissure est active.
  2. Consulter les cartes de risques géotechniques locales
    En France, 48 % du territoire est exposé au risque de retrait-gonflement des argiles (source : BRGM, 2022). Consulter les cartes géotechniques permet d’anticiper les risques liés au sol.

Après une sécheresse prolongée, les fissures peuvent réapparaître. Une surveillance accrue pendant ces périodes est recommandée.

Conclusion : Identifier, analyser, réparer, prévenir

Les fissures, qu’elles soient superficielles ou structurelles, ne doivent jamais être prises à la légère. L’intervention rapide permet de limiter les dégâts et d’éviter des travaux coûteux. L’approche Score Expertises repose sur quatre étapes clés :

  1. Identifier : distinguer les fissures anodines des fissures structurelles.
  2. Analyser : comprendre l’origine du désordre.
  3. Réparer : appliquer la solution adaptée à la gravité.
  4. Prévenir : entretenir la maison pour éviter la réapparition.

Si vous avez un doute, n’attendez pas que la fissure s’agrandisse. Un diagnostic précoce peut éviter des travaux lourds.

Vous avez remarqué des fissures inquiétantes chez vous ? N’attendez pas que la situation s’aggrave. Contactez Score Expertises pour un diagnostic précis et protégez votre maison ancienne. Nous intervenons rapidement pour identifier la cause, évaluer les risques et vous proposer les solutions adaptées

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