Un affaissement, qu’il soit progressif ou brutal, n’est jamais anodin : il est le signe que la stabilité même de votre maison est compromise. Ce phénomène peut entraîner des fissures, des déformations, voire, à terme, un effondrement partiel ou total du bâti. Plus on attend pour agir, plus les dégâts se creusent… et avec eux, les frais de réparation.
Réagir immédiatement face à un affaissement, ce n’est pas seulement préserver son patrimoine, c’est aussi limiter des pertes financières parfois abyssales. À la manière d’une petite fissure qui, négligée, devient une lézarde, chaque jour d’inaction fragilise un peu plus votre bien.
SOMMAIRE ✂️
Comment réagir dans les premières heures après la découverte d’un affaissement ?
Face à un affaissement de sol ou de maison, chaque décision compte.
Selon le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), 10 % des sinistres indemnisés par les assurances habitation sont liés aux mouvements de terrain, souvent aggravés par un manque de réaction rapide.
Dès les premières heures, il est essentiel d’adopter les bons réflexes pour protéger les personnes, limiter les dégâts et conserver des preuves solides.
Évaluer rapidement la situation sans prendre de risques
Observer l’étendue visible des dégâts sans s’exposer
Quand un affaissement survient, l’instinct pousse parfois à inspecter de près les fissures, les affaissements de plancher ou les portes déformées. Pourtant, il faut rester vigilant.
Ne pénétrez pas dans une pièce si vous constatez :
- De larges fissures (supérieures à 5 mm).
- Un affaissement du sol de plus de 2 cm.
- Des bruits anormaux (craquements, frottements).
Observez à distance, en restant dans des zones stables. Un sol qui cède ne prévient pas deux fois.
Ne pas tenter de réparer soi-même
Face à une fissure ou un affaissement de dallage, la tentation est grande de « colmater » avec un peu de ciment. C’est une fausse bonne idée.
Non seulement cela peut masquer des signes importants pour l’expertise, mais cela risque d’aggraver l’affaissement.
Chez Score Expertises, nous constatons que près de 30 % des réparations sauvages compliquent la prise en charge par les assurances. Mieux vaut laisser les pros analyser la situation avant toute action.
Prendre des mesures de sécurité
Évacuer si des signes de danger immédiat apparaissent
Si vous observez :
- Un mur qui se déforme rapidement.
- Un bruit sourd ou répété venant du sol ou des murs.
- Un sol qui s’affaisse sous vos pieds.
N’attendez pas. Évacuez les lieux.
Selon le Ministère de la Transition écologique, 250 bâtiments en France doivent être évacués chaque année à cause de risques d’effondrement.
Interdire l’accès aux zones instables
Même si l’affaissement semble localisé, mieux vaut jouer la prudence. Utilisez des rubans de chantier ou des meubles lourds pour bloquer l’accès aux pièces concernées. Mieux vaut prévenir que laisser le sol finir par faire le grand plongeon.
Documenter l’affaissement
Prendre des photos et vidéos détaillées
Dès que la sécurité est assurée, documentez.
Prenez des photos de :
- Toutes les fissures (de près et de loin).
- Toute inclinaison visible.
- Tout affaissement ou déformation.
Multipliez les angles et n’oubliez pas de capter l’environnement (plafonds, sols, murs extérieurs). Ces images seront précieuses pour votre dossier d’assurance, et pour l’analyse par nos experts chez Score Expertises.
Noter la date et l’évolution éventuelle
Tenez un journal de bord :
- Notez la date de la première constatation.
- Décrivez précisément l’évolution au fil des heures ou des jours.
En cas de litige ou d’analyse technique, un dossier documenté augmente de 50 % vos chances d’obtenir une indemnisation rapide (source : Fédération Française de l’Assurance).
Qui contacter et quelles démarches engager rapidement ?
Dès les premiers signes, il faut activer une chaîne de spécialistes pour sécuriser, évaluer et entamer les démarches administratives. Plus vous êtes rapide, plus vous limitez l’ampleur du sinistre… et des dépenses.
Appeler les professionnels compétents
Un expert en bâtiment ou un ingénieur structure
Avant d’agir, il est crucial de comprendre l’étendue réelle de l’affaissement. Un expert en bâtiment ou un ingénieur structure est votre premier allié. Son rôle est de :
- Diagnostiquer les causes de l’affaissement.
- Évaluer les risques d’aggravation.
- Proposer les premières solutions adaptées.
Nous savons qu’une expertise rapide permet de réduire de 40 % les coûts de réparation (source : Observatoire de la Construction 2024).
Un géotechnicien si besoin
Si l’affaissement semble lié au terrain lui-même (argile, cavité souterraine, nappe phréatique), un géotechnicien est indispensable.
Il analyse :
- La nature du sol.
- La stabilité sous-jacente.
- Les travaux de confortement nécessaires.
30 % des affaissements graves sont causés par des phénomènes géotechniques invisibles à l’œil nu.
Son assureur habitation immédiatement
Ne perdez pas de temps. Dès les premières constatations, contactez votre assurance habitation.
Un affaissement non déclaré dans les 5 jours suivant sa découverte peut compliquer la prise en charge (source : Fédération Française de l’Assurance 2024).
Expliquez la situation de manière factuelle, en vous appuyant sur vos photos et notes.
Déclarer officiellement le sinistre
Déclaration de sinistre auprès de l’assurance
Préparez un dossier complet comprenant :
- Vos photos et vidéos.
- Votre journal de bord des observations.
- Le rapport initial de l’expert (si déjà disponible).
Envoyez votre déclaration par lettre recommandée avec accusé de réception. Précisez bien qu’il s’agit d’un affaissement affectant la structure.
Si possible, demander la reconnaissance de catastrophe naturelle
Dans certains cas, surtout après une sécheresse prolongée, l’affaissement peut être lié à un phénomène climatique exceptionnel. Si votre commune est concernée, votre mairie publiera un arrêté de reconnaissance de catastrophe naturelle.
Attention : sans cet arrêté, certains frais liés à l’affaissement pourraient rester à votre charge.
En France, en 2023, plus de 2 000 communes ont obtenu la reconnaissance « catastrophe naturelle » pour affaissement lié à la sécheresse (source : Ministère de l’Intérieur).
Se faire accompagner pour les premières mesures
Conseils d’urgence par des experts
Avant même de lancer des travaux lourds, demandez conseil à un expert indépendant comme Score Expertises. Nous vous aidons à :
- Comprendre les priorités d’action.
- Éviter les erreurs de précipitation.
- Constituer un dossier solide pour l’assurance.
Chaque affaissement a son histoire. Agir sans recul peut compliquer la situation.
Mise en sécurité temporaire (étaiement, barrières…)
Parfois, des mesures rapides peuvent éviter le pire :
- Installer des étais sous des poutres fragilisées.
- Consolider des murs porteurs menacés.
- Interdire l’accès à certaines zones sensibles.
Comment se préparer aux suites de l’affaissement ?
Un affaissement ne se résout pas d’un coup de baguette magique. Après l’urgence, vient le temps de l’organisation. Plus vous serez rigoureux, plus la remise en état sera rapide… et moins votre portefeuille subira de secousses.
Organiser les expertises et les évaluations de dégâts
Planifier rapidement les visites d’experts
Dès les premiers constats faits, il est crucial d’organiser une expertise complète.
Faites appel à :
- Un expert indépendant.
- L’expert mandaté par votre assurance.
Un délai moyen de 15 jours est nécessaire entre la demande et la venue d’un expert. Planifier tôt permet d’éviter que les dégâts évoluent sans être constatés.
Comparer plusieurs devis si réparations nécessaires
Chaque affaissement est unique. Les solutions aussi.
Avant de signer un devis :
- Faites réaliser au moins 2 à 3 devis par des entreprises spécialisées en renforcement de structures.
- Comparez non seulement les prix, mais aussi les méthodes proposées (injection de résine, micropieux, reprise en sous-œuvre…).
Gérer la communication avec l’assurance
Constituer un dossier complet
Un affaissement bien documenté est un affaissement mieux indemnisé.
Votre dossier doit contenir :
- Les constats photographiques.
- Les rapports d’expertise.
- Les devis détaillés.
Ajoutez toutes les correspondances échangées (emails, courriers). Un dossier solide, c’est éviter les glissements de terrain administratifs.
Demander des avances de fonds si possible
En cas d’affaissement majeur, les frais peuvent vite grimper. N’hésitez pas à demander une avance sur indemnisation.
La Fédération Française de l’Assurance rappelle que cette avance est accordée dans 65 % des cas pour des sinistres urgents déclarés correctement.
Anticiper les travaux ou relogement temporaire
Trouver un hébergement d’urgence si besoin
Si la maison devient inhabitable, il faut penser à soi et à sa famille. La plupart des assurances habitation prévoient la prise en charge d’un hébergement temporaire. Vérifiez votre contrat et contactez rapidement votre assureur.
Commencer à planifier la remise en état
Ne laissez pas traîner les démarches. Plus l’affaissement est stabilisé vite, moins il y a de risques secondaires (moisissures, affaiblissement des structures adjacentes, etc.).
- Consultez des entreprises spécialisées.
- Établissez un planning des travaux réaliste.
- Priorisez la sécurisation avant l’esthétique.
Conclusion
Face à un affaissement, vitesse et méthode sont vos meilleurs alliés. Chaque heure compte pour éviter que la situation ne s’enfonce, au sens propre comme au figuré.
Dernier conseil : gardez une trace écrite de toutes vos démarches, même des appels téléphoniques. Une trace aujourd’hui, c’est un atout précieux demain.
Foire aux questions (FAQ) sur l’affaissement
1. Quels sont les signes d’un affaissement de maison ?
Fissures en escalier, portes ou fenêtres qui coincent, et sols qui penchent sont les principaux indicateurs d’un affaissement.
Bisson Expert
2. Quelles sont les causes courantes d’un affaissement ?
Les affaissements sont souvent dus à des sols argileux sensibles à l’humidité, des fuites d’eau, ou des travaux de terrassement mal réalisés.
3. Est-ce que l’assurance couvre les dommages liés à un affaissement ?
Oui, si le sinistre est déclaré rapidement et que la cause est reconnue, notamment en cas de catastrophe naturelle.
4. Peut-on habiter sa maison pendant les travaux de réparation ?
Dans la plupart des cas, oui, sauf si la structure est gravement compromise nécessitant une évacuation temporaire.
Soumissions Fondation
5. Combien coûtent les réparations d’un affaissement ?
Les coûts varient selon la technique utilisée : de 15 000 € pour une injection de résine à plus de 60 000 € pour des micropieux.
