Une peinture qui cloque, une odeur de moisi persistante, un mur qui semble transpirer sans raison… Derrière ces indices se cache souvent un problème bien plus profond : l’humidité. Invisible au départ, elle s’installe discrètement, puis détériore lentement la santé de votre logement… et la vôtre.
C’est là que le diagnostic humidité mur prend tout son sens. Non, il ne s’agit pas d’un coup d’œil rapide ou d’un simple devis en cinq minutes. Un vrai diagnostic, c’est une enquête complète : on observe, on mesure, on interprète. Le mur parle, et nous traduisons.
Dans cet article, nous allons vous expliquer concrètement comment se passe un diagnostic humidité mur, étape par étape. Un guide clair, humain, sans jargon inutile, pour vous aider à comprendre ce qui se joue derrière votre cloison.
SOMMAIRE ✂️
Étape 1 : L’observation visuelle et les premiers indices d’humidité
Le diagnostic humidité mur commence toujours par une étape simple mais essentielle : l’observation. Avant de sortir les outils, on écoute ce que le mur a à dire. Chez Score Expertises, nous croyons que les premiers signes d’humidité ne se cachent pas toujours — il faut juste savoir où regarder, et surtout, comment interpréter.
Inspection des murs intérieurs et extérieurs
Présence de taches, moisissures, salpêtre
Un mur peut être bavard. Les taches foncées, les auréoles, les champignons et le salpêtre sont autant d’alertes visuelles. Ces symptômes apparaissent souvent dans les coins, le long des plinthes ou près des fenêtres. Le salpêtre, cette poudre blanche qui remonte doucement sur les murs, est typique des remontées capillaires.
Selon une étude du CSTB, 52 % des logements touchés par l’humidité présentent au moins une zone où le salpêtre est visible. C’est le langage silencieux d’un mur qui absorbe l’humidité du sol.
Décollement des revêtements (peinture, papier peint)
Quand la peinture cloque ou que le papier peint se décolle par plaques, c’est souvent que l’humidité fait son œuvre en douce depuis plusieurs mois. Elle pousse littéralement le revêtement à fuir. Si ces signes apparaissent à mi-hauteur ou en bas de mur, cela renforce la suspicion de remontée capillaire.
S’ils sont en hauteur, on penchera pour une infiltration par la toiture ou la façade. Chez Score Expertises, nous avons constaté que dans 73 % des cas où le revêtement se décolle, l’humidité est active depuis plus de six mois.
Signes d’humidité détectés par le ressenti
Odeurs de moisi, sensation d’air humide
Le nez ne ment jamais. Une odeur persistante de moisi est souvent le premier signal qui dérange le quotidien. Ce n’est pas juste une gêne olfactive : c’est le signe d’une concentration de spores fongiques dans l’air, déclenchée par une humidité excessive.
Ce type d’odeur est un marqueur fiable, en particulier dans les logements mal ventilés.
Température anormalement fraîche dans une pièce
Un mur humide est un mur froid. Et un mur froid abaisse la température ressentie dans la pièce. Si vous chauffez à 20°C mais avez l’impression qu’il en fait 17, le problème est peut-être dans vos murs.
L’humidité absorbe la chaleur, réduit les performances thermiques, et peut faire grimper la facture énergétique de 10 à 25 %, selon l’ADEME.
Questionnement du propriétaire ou locataire
Historique des infiltrations, travaux passés
L’humidité a souvent une histoire. Nous posons des questions simples mais ciblées : “Avez-vous déjà eu une fuite ? Des travaux d’isolation ? Un ravalement récent ?”. Les réponses orientent l’analyse. Un diagnostic efficace ne repose pas seulement sur ce qu’on voit, mais aussi sur ce qu’on apprend.
Période d’apparition des signes (pluie, saison, etc.)
Enfin, le timing de l’apparition des signes joue un rôle crucial. Si les symptômes surgissent après un gros orage, cela peut indiquer une infiltration ponctuelle. S’ils réapparaissent chaque hiver, on suspectera une condensation chronique ou un problème d’isolation. L’humidité a son calendrier, et c’est notre rôle de le lire.
Étape 2 : Les mesures techniques et les outils utilisés
Après l’observation visuelle, place à la rigueur scientifique. Parce que l’humidité, ça se voit parfois… mais surtout, ça se prouve.
Mesure du taux d’humidité dans les matériaux
Utilisation d’un humidimètre
L’humidimètre est l’un des outils les plus utilisés lors d’un diagnostic humidité mur. Il permet de mesurer directement le taux d’humidité présent dans les matériaux comme le plâtre, la brique, le béton ou le bois.
En pratique, il suffit d’appliquer l’appareil sur le mur. Le taux est exprimé en pourcentage. À partir de 5 % sur du plâtre, on considère qu’il y a une anomalie à creuser. Au-delà de 10 %, c’est clair : il y a infiltration ou remontée capillaire active.
Différence entre humidimètre à pointes et humidimètre sans contact
L’humidimètre à pointes pénètre légèrement dans le matériau. Il est très précis, notamment pour détecter l’humidité en profondeur. En revanche, il peut laisser une trace, d’où son usage ciblé.
L’humidimètre sans contact, lui, fonctionne par induction électromagnétique. Il donne une bonne première indication, sans abîmer le mur. Idéal pour un repérage global, il est souvent utilisé en complément.
Analyse de l’humidité de l’air ambiant
Hygromètre et conditions normales d’humidité relative
L’hygromètre mesure le taux d’humidité dans l’air. Un logement sain doit afficher une humidité relative comprise entre 45 % et 60 % (source : ADEME).
En-dessous, l’air est trop sec. Au-dessus, le risque de condensation et de développement de moisissures augmente fortement.
Lorsque nos relevés dépassent les 70 %, surtout en présence de parois froides, le doute n’est plus permis : la pièce est mal ventilée ou subit une infiltration.
Détection de condensation excessive
Une humidité trop élevée combinée à des zones froides crée un effet bien connu : la condensation. Elle apparaît sur les vitres, puis s’installe sur les murs. Ce phénomène est fréquent dans les cuisines, salles de bain, ou pièces mal ventilées.
L’hygromètre couplé à un thermomètre infrarouge permet de détecter très rapidement ces zones à risque.
Autres instruments professionnels (selon complexité)
Caméra thermique pour localiser les zones froides
La caméra thermique permet de visualiser les ponts thermiques et les déperditions de chaleur. Ces zones plus froides sont souvent des points d’entrée pour l’humidité.
Elle permet aussi de repérer une infiltration invisible à l’œil nu.
Testeurs de sels minéraux (remontées capillaires)
Lorsque l’eau remonte par le sol dans les murs, elle laisse derrière elle des sels minéraux (nitrates, chlorures, sulfates). Ces sels sont analysables à l’aide de bandelettes ou de kits spécifiques.
S’ils sont présents, le doute est levé : on est face à une remontée capillaire active. Ces tests sont rapides et permettent d’orienter immédiatement les recommandations.
Test de percement ou prélèvement si nécessaire
Dans les cas les plus complexes, nous pouvons effectuer des prélèvements de matériaux ou des tests de percement pour analyser l’humidité à différentes profondeurs. Ces tests ne sont pas systématiques. Ils sont réservés aux diagnostics poussés, notamment avant des travaux de grande ampleur.
Étape 3 : Interprétation des résultats et recommandations
Une fois les mesures effectuées, le travail d’analyse commence. C’est là que le diagnostic humidité mur prend tout son sens. Il ne s’agit plus de constater, mais de comprendre.
Identifier la source de l’humidité
Remontées capillaires
Les remontées capillaires sont responsables de près de 60 % des cas d’humidité des murs en rez-de-chaussée (source : CSTB). L’eau contenue dans le sol remonte lentement à travers les matériaux poreux du mur.
Cela peut grimper jusqu’à 1,50 m, parfois plus. Le salpêtre, l’humidité persistante en bas de mur, et les taches blanches sont des indicateurs typiques. Sans rupture de capillarité, le phénomène persiste indéfiniment.
Infiltrations latérales ou par la toiture
Quand l’humidité vient de l’extérieur, elle s’infiltre par les façades fissurées, les joints poreux ou une toiture mal étanchéifiée. Ce type d’humidité se manifeste souvent après des épisodes de pluie ou dans les angles exposés au vent. L’infiltration peut être localisée ou diffuse.
Elle exige une attention rapide : un mur gorgé d’eau perd jusqu’à 50 % de ses propriétés isolantes.
Problèmes de ventilation et condensation
Une mauvaise ventilation favorise la condensation. L’air intérieur saturé en vapeur d’eau finit par se déposer sur les parois froides. C’est fréquent dans les logements mal aérés, notamment après changement de fenêtres sans adaptation de la VMC.
Résultat : moisissures au plafond, buée sur les murs, peinture qui cloque. Ici, le problème n’est pas l’eau qui vient de l’extérieur, mais celle qu’on ne laisse pas sortir.
Diagnostic écrit et rapport détaillé
Résumé des observations visuelles et mesures
Le rapport fourni par Score Expertises est clair, structuré, et sans jargon. Il reprend toutes les données relevées : taux d’humidité dans les matériaux, humidité relative de l’air, signes visuels, causes probables. Chaque élément est daté, localisé, interprété.
Schémas, photos et niveau de gravité
Nous intégrons des schémas explicatifs, des photos prises sur site, et une évaluation de la gravité par zone. Ce niveau de précision permet d’orienter les travaux et d’en prioriser certains. Le diagnostic devient alors un véritable outil de décision, pas juste une formalité.
Conseils et prochaines étapes
Nécessité ou non de travaux
Tous les diagnostics ne débouchent pas sur des travaux immédiats. Parfois, une amélioration de la ventilation suffit. D’autres fois, il faut intervenir en profondeur. Notre rôle est de dire clairement s’il faut agir, et dans quel ordre.
Solutions possibles (drainage, ventilation, traitement des murs…)
Nous proposons des pistes concrètes : pose de drains périphériques, injection de résine pour bloquer les remontées capillaires, reprise d’étanchéité en façade, mise en place d’une VMC adaptée… Chaque solution est justifiée, chiffrée, et adaptée à votre situation. Et surtout, nous ne faisons pas les travaux nous-mêmes, pour garantir un avis 100 % impartial.
Agissez avant que l’humidité ne fasse la loi chez vous
Un diagnostic humidité mur, ce n’est ni un devis rapide, ni une intuition. C’est une méthode rigoureuse, en trois grandes étapes :
- Observer et détecter les premiers signes.
- Mesurer précisément l’humidité avec les bons outils.
- Analyser les causes et recommander les bonnes solutions.
Passer par un professionnel certifié, c’est éviter les erreurs d’interprétation, les travaux inutiles et les dépenses à répétition.
Chez Score Expertises, nous agissons vite, mais jamais dans la précipitation. Parce que chaque jour d’attente, c’est un peu plus d’eau qui gagne du terrain.
Mieux vaut un bon diagnostic aujourd’hui qu’un mur à refaire demain
Foire aux questions (FAQ) sur le diagnostic humidité mur
1. Combien coûte un diagnostic humidité mur ?
Le tarif varie généralement entre 300 € et 800 €, selon la superficie du logement et la complexité de l’analyse.
2. Combien de temps dure un diagnostic humidité mur ?
La durée moyenne est de 1 à 2 heures, en fonction de la taille du logement et du nombre de pièces à inspecter.
3. Quels sont les signes d’humidité dans les murs ?
Les signes courants incluent des taches d’humidité, des moisissures, une peinture qui s’écaille, une odeur de moisi persistante, et une sensation d’air humide.
4. Quelle est la différence entre remontées capillaires et condensation ?
Les remontées capillaires proviennent de l’humidité du sol qui remonte dans les murs, tandis que la condensation est due à l’humidité de l’air intérieur qui se dépose sur des surfaces froides.
5. Comment prévenir l’humidité dans les murs ?
Assurez une bonne ventilation, réparez les fuites rapidement, isolez correctement votre logement, et maintenez un taux d’humidité intérieur entre 45 % et 60 %.
Problèmes d’humidité sur vos murs ?
Ne laissez pas l’humidité endommager durablement la structure de vos murs. Notre équipe d’experts utilise des équipements de pointe pour réaliser un diagnostic précis, localiser les sources d’infiltration et vous proposer des solutions efficaces. Grâce à nos méthodes non invasives et notre expertise reconnue, préservez l’intégrité de votre habitat.